Le Moyen Âge
Dans l'Europe du Moyen Âge, la phytothérapie, les superstitions et la magie s'entremêlent inextricablement.
La phytothérapie fut néanmoins conservée par le clergé, qui assurait les soins des malades. Charlemagne (vers 820 après J.-C.) recommandait la culture de 88 plantes médicinales. Il tenta d'élever le niveau intellectuel du clergé en créant des écoles religieuses où l'étude des plantes médicinales était la base de l'enseignement en pharmacie.
Au cours des siècles du Moyen Âge les monastères et les couvents étaient des centres intellectuels et culturels, où les ordres se sont occupés des activités thérapeutiques, scientifiques, culturelles et ils informaient la population. A part leur tâche religieuse, les moines enseignaient, écrivaient des livres, recopiaient des manuscrits, cultivaient des fleurs et des plantes médicinales, lesquelles étaient utilisées pour faire des substances thérapeutiques. Les fleurs et les plantes ont été cultivées autour du monastère, mais ils ont également fait la cueillette sur les champs et dans les montagnes. Les remèdes à base de plantes ont été déjà très sollicités durant le Moyen Age, lesquels servaient avec succès à guérir la population.
Les moines recherchaient, transcrivaient et copiaient les maîtres Gréco-Romains. Ils cultivaient les plantes médicinales dans leurs propres jardins et composaient des remèdes simples (formés d'une seule substance ou qui n'ont pas subis de préparation). A cette époque, ont été publié des " Hortuli ", véritables méthodes décrivant la façon de cultiver, de récolter et de conserver les plantes.
Au cours du XIIe siècle, l'Eglise a interdit l'étude et l'exercice de la médecine dans les couvents. Les moines-médecins les quittèrent et s'établirent médecins, marchands et préparateurs de médicaments. Et c'est au XIIIème siècle qu'apparaissent en Europe les premières boutiques d'apothicaires, auxquelles Saint Louis donne, en 1258, un statut pour la préparation et la vente des médicaments.
Cependant trop mêlée à la sorcellerie et au charlatanisme, la connaissance médicale n'a guère progressé durant toute l'époque médiévale.
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