Le Monde Arabe

L'épanouissement de la culture arabe entre le VIIème et le XVème siècle a favorisé la préservation et le développement des acquis de la culture grecque puis romaine. Ils ont conservé les savoirs de l'Antiquité et les enseignements d'Hippocrate et de Galien. En particulier, ils reprennent la théorie des quatre humeurs, selon laquelle les maladies résultent d'un déséquilibre entre la bile, le phlegme, le sang et l'atrabile qui gouvernent le corps et la personnalité.

Mais le Monde Arabe est aussi la passerelle de diffusion des connaissances des plantes médicinales de la Chine et de l'Inde vers les côtes occidentales de l'Afrique et de l'Espagne. Les musulmans qui sillonnaient ces régions figuraient parmi les premiers ethnobotanistes. Ainsi Ibn Battuta, voyageur et géographe arabe, rallia Tombouctou à partir de Pékin et observa en Arabie l'usage du bétel et de la noix de coco.
Toutefois, le fait le plus marquant demeure, semble-t-il, l'introduction en Espagne, un siècle plus tôt, d'une racine de Ginseng, originaire de Chine, d'un intrépide navigateur arabe du nom d'Ibn Cordoba rapporta d'Extrême-Orient. Cette précieuse plante tonifiante est régulièrement importée en Europe depuis le XVIème siècle.

Excellents pharmaciens, les Arabes mélangeait les plantes pour accroître les effets et en améliorer le goût. Grâce à leurs contacts avec les traditions chinoise et hindoue, ils ont largement développé leurs connaissances médicales.

Parmi les médecins musulmans les plus éminents figurait Ibn Sina, qui vécut dans l'Espagne actuelle de 980 à 1036 environ. Connu sous le nom d'Avicenne dans le monde occidental, Ibn Sina rédigea un Canon de la médecine, fondé sur les classiques grecs et romains. Il y présente et classe plus de 800 remèdes et vocabulaire qui conserve les traces de cette inventivité chimique et pharmacologique ou des termes arabes passés dans toutes les langues : drogue, alambic, alcool, benjoin, benzène, élixir, soude, talc, ambre, safran, santal, séné…

Quant au botaniste et pharmacologiste arabe Ibn al-Baitar (1197-1248), il est l'auteur de plusieurs livres traitant de quelques 1 400 remèdes, parmi lesquels près de 300 plantes originaires de Mésopotamie, Arabie, Inde et Chine, dont l'utilisation n'était pas connue en médecine méditerranéenne.

Le monde arabe a joué un rôle de réorganisation et de diffuseur des connaissances du monde de la médecine par les plantes.

Quelques plantes phares :

Le Fenouil
Le Pissenlit

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